Paris, à la Belle Epoque (début du XXe siècle).
Dans les rues de Paris, des bandes de voyous terrorisent la population (et principalement les bourgeois). Il s’agit en général de jeunes marginaux de 15-25 ans issus de la classe ouvrière, qui refusent de prendre le chemin de l’usine. Ils errent sur les pavés parisiens, et troublent l’ordre public, commettant vols à l’étalage, agressions et braquages. Ces petits truands sont vite surnommés « Les Apaches », en référence aux Indiens d’Amérique du Nord, réputés pour leur bravoure et leur violence. Chaque quartier possède sa bande : les Gars de Charonne, les Loups de la Butte… Ce mouvement antisocial est composé de 30.00 membres qui se jouent de la police.
La presse s’empare de ce phénomène, les mettant régulièrement à la une. Le Petit Journal titre ainsi l’une de ses unes de 1907 « L’Apache est la plaie de Paris ». La réputation des Apaches est principalement due aux journaux qui font passer ces délinquants pour des criminels, jouant sur les mots et diffusant des messages souvent beaucoup plus violents que ne le sont les faits réels. Un titre qui fait peur est un titre vendeur…
En 1914, les jeunes sont appelés au front, et les journaux ont un autre sujet plus horrible à traiter… Le phénomène des Apaches disparaît alors avec la Première Guerre mondiale.
Une histoire à découvrir avec Hugo, lors de la visite sur les crimes et gangs du Paris populaire.
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