Nous sommes au XIXème siècle.
La prostitution se développe considérablement avec la révolution industrielle, et de nouvelles typologies de femmes « aux mœurs légères » apparaissent.
La lorette, nommée ainsi car elle vit dans le quartier situé autour de Notre-Dame de Lorette, dans le 9eme arrondissement parisien, ne travaille pas et se fait entretenir par des hommes riches, vivant ainsi dans un monde de luxe et d’élégance.
Les lorettes, de Paul Gavarni
Paris, alors capitale mondiale des plaisirs, est en plein essor et voit de nouveaux quartiers se construire, comme celui de la Nouvelle-Athènes, au sud de Pigalle. Les nouvelles constructions, de beaux hôtels particuliers dont le style est souvent inspiré de l’architecture grecque ou italienne, sont bâties de plâtre. Or, une fois la maison neuve livrée, le plâtre met du temps à sécher, ce qui peut provoquer de l’inconfort pour les nouveaux propriétaires. C’étaient alors les Lorettes qui occupaient les lieux dans un premier temps, pour aérer, chauffer et laisser le temps au plâtre de sécher. En échange, les loyers étaient très bas. Elles vivaient ainsi dans ces demeures luxueuses (mais humides) pour presque rien. On les appelait alors les « essuyeuses de plâtre ». C’est d’ailleurs l’origine de l’expression « essuyer les plâtres » : on l’emploie pour signifier que l’on est le premier occupant d’un logement ou d’un poste, et qu’on en subit par conséquent les imprévus.
Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez l’histoire et les petites histoires des maisons closes parisiennes dans le quartier de la Nouvelle Athènes, en compagnie de Charlotte.